Évaluation orthopédagogique : Définition et explication
L’évaluation orthopédagogique : pourquoi est-elle importante ? Il s’agit du processus qui consiste à déterminer les forces et les faiblesses de l’élève sur le plan éducatif.
Cette évaluation prend en compte le test quantitatif (rangs centiles) dans un premier temps. Puis procède à une évaluation qualitative (analyse des erreurs, questions de dialogue interne) de l’élève dans un second temps.
De plus, l’orthopédagogue utilise une approche spécifique pendant l’analyse. Cela lui permet de donner une image précise des capacités, des difficultés et des besoins de l’élève.
Pour en savoir plus, lisez la suite.
Évaluation orthopédagogique : C’est quoi ?
Une évaluation orthopédagogique est un inventaire de tous les aspects de la performance d’un apprenant. Il s’agit principalement de facteurs liés aux compétences en écriture, en lecture et en mathématiques.
En effet, cette évaluation permet de déterminer la présence d’indicateurs de troubles des anomalies (comme de dyslexie). À la fin de celle-ci, l’orthopédagogue fera un rapport comprenant des recommandations et un plan de suivi.
Cependant, l’orthopédagogue n’est pas qualifiée pour dresser un diagnostic. Son rôle est d’établir un rapport. Seul un médecin est qualifié pour émettre un diagnostic.
Qui peut bénéficier d’une évaluation orthopédagogique ?
Généralement, nous pensons que seuls les enfants d’âge préscolaire ont besoin d’une évaluation orthopédagogique. Or, ce n’est pas le cas. L’orthopédagogue peut évaluer plusieurs catégories de personnes.
- Les enfants en âge préscolaire (pour un dépistage ou un soutien préventif),
- Les petits enfants en âge de scolarisation,
- Les adolescents qui vont au secondaire ou au collège,
- Les jeunes adultes qui sont à l’université ou qui retournent aux études.
Quelles sont les différentes étapes d’une évaluation orthopédagogique ?
Une évaluation orthopédagogique est organisée et structurée et suit cinq différentes étapes. Elles sont : l’évaluation initiale, le choix des épreuves, le passage des épreuves choisies, le bilan et l’intervention. Voyons en détail ce processus.
Évaluation initiale
C’est la toute première étape de l’évaluation orthopédagogique et d’ailleurs la plus importante. Si elle est mal faite ou mal fondée, elle pourrait compromettre tout le reste du processus.
En effet, l’évaluation initiale permet à l’orthopédagogue de déterminer les origines des difficultés présentes chez l’apprenant. Pour y parvenir, il se base sur des informations complémentaires (collecte de données). Après cela, l’orthopédagogue réalise une anamnèse générale de l’apprenant.
Que faire si la personne en évaluation a un dossier avec un autre professionnel : neuropsychologue, psychologue, orthophoniste, psychoéducateur, pédopsychiatre ? Dans ce cas, une rencontre interdisciplinaire ou des échanges cliniques seraient envisagés sur l’autorisation des parents.
Le choix des épreuves
Après l’évaluation initiale, l’orthopédagogue se base sur les résultats obtenus pour choisir les épreuves que l’élève fera afin d’établir un portrait global.
Le passage des épreuves choisies
Pour commencer cette étape, l’orthopédagogue fait passer un test à l’apprenant. L’élève est ainsi amené à accomplir des épreuves standardisées, des tâches ou à faire des activités ludiques.
Notons que l’objectif est d’évaluer une compétence précise. Bien sûr, les épreuves varient en fonction des apprenants. Ces exercices durent généralement une heure et peuvent être échelonnés sur plusieurs séances.
L’établissement du bilan
C’est l’avant dernière étape de l’évaluation orthopédagogique. Ici, l’orthopédagogue établit le rapport selon l’analyse des résultats issus des différents examens qu’il a réalisés auprès de l’apprenant. Ce rapport est ensuite remis aux parents. Des explications et des interprétations sont également données pour une meilleure compréhension.
Dans le rapport, on trouve l’inventaire général de l’apprenant (ses forces, ses faiblesses et ses défis). En plus de cela, il y a aussi des recommandations pour l’école, pour le jeune/l’adulte ou pour les parents. Cela permet d’aider l’apprenant à poursuivre le plus harmonieusement possible son cursus scolaire ou académique.
Les interventions
S’il y a un suivi orthopédagogique à la suite de l’évaluation, des objectifs spécifiques et clairs sont déterminés en fonction des besoins de l’apprenant. Pour lui permettre d’atteindre ses objectifs, il est recommandé une réévaluation périodique.
Elle permettra d’accroître l’efficacité des interventions des uns et des autres. Il peut y avoir également des exercices à poursuivre à la maison afin de soutenir les apprentissages entrepris durant les séances.
Quels sont les avantages d’une évaluation orthopédagogique ?
D’abord, comprenons qu’une évaluation orthopédagogique est nécessaire pour tout apprenant, pour ses parents ainsi que pour les enseignants, car elle cerne précisément l’origine des difficultés d’apprentissage.
De plus, elle confirme s’il s’agit de difficultés qui semblent passagères ou s’il est question d’un trouble d’apprentissage. Aussi, cette analyse permet de classer les difficultés selon un degré de sévérité ; légères, moyennes ou sévères.
Enfin, l’évaluation pédagogique permet de dresser un plan d’action pour aider l’apprenant, ainsi que les parents et les enseignants. Bien sûr, ce plan d’action est fait sur mesure, selon les besoins et la situation de chaque élève. Notons qu’il varie considérablement d’un apprenant à un autre.
Nous venons de voir les avantages directs de l’évaluation corrective. Etudions à présent les avantages indirects.
Comprendre d’où viennent les difficultés
Une évaluation orthopédagogique complète permet de préciser d’où viennent les difficultés. Alors, sa bonne compréhension rassure autant les parents que les enfants eux-mêmes.
Elle permet de nommer réellement les difficultés vécues (parfois depuis longtemps). L’évaluation certifiera s’il s’agit de difficultés temporaires ou d’hypothèses de troubles.
Avoir une idée de la sévérité des difficultés
Dans le bulletin scolaire, ce sont les compétences en lecture, en écriture et en mathématiques qui sont évaluées. Quant à l’orthopédagogue, il évalue les sous-composantes (compétences transversales et fondamentales) précises et préalables à ces compétences.
La performance de l’enfant sera ensuite comparée aux normes éducatives. Le programme scolaire est pris en compte, tout comme les étapes du développement de l’enfant.
Par ailleurs, il sera possible de situer l’enfant par rapport à d’autres élèves du même niveau scolaire ou de sa tranche d’âge. Cela permet de préciser où se trouvent les difficultés et des les qualifier, selon un niveau de sévérité.
Détermination d’un plan d’action pour aider un enfant
Les informations obtenues par l’évaluation sont précieuses pour aider concrètement l’enfant. Des propositions pourront être formulées à propos :
- Du contenu de l’intervention à privilégier pour soutenir l’enfant dans ses difficultés. Il peut s’agir, par exemple : une rééducation sera-t-elle nécessaire ?
- Des moyens adaptés à sa situation peuvent être mis en place, notamment pour la classe. Un exemple : le recours à des outils technologiques serait-il pertinent ?
- De la consultation d’autres professionnels lorsque cela semble pertinent, soit pour mieux comprendre, soit pour mieux orienter les interventions à faire. On peut, par exemple, solliciter un orthophoniste pour un doute sur le langage oral. Tout comme un neuropsychologue pour un doute sur les capacités attentionnelles.
Évaluation orthopédagogique : Quoi retenir ?
L’évaluation orthopédagogique est indispensable à tout élève ayant des difficultés d’apprentissage qui persistent. Elle permettra aux enseignants, à la direction et à la famille de mieux comprendre la nature des difficultés de l’enfant.
Ensuite, il est possible d’entamer un suivi et des démarches appropriées. Vous pouvez en savoir plus et prendre rendez-vous avec un spécialiste de Aideor pour plus informations.